Votre bébé refuse parfois de vous obéir ou fait des bêtises ? C’est tout à fait normal ! Tous les enfants font des bêtises, il s’agit parfois d’une simple maladresse ou d’une façon de tester leurs limites. C’est particulièrement vrai à l’âge de 2 ans, avec la fameuse période du « terrible two ». Alors, comment gérer les bêtises ? Doit-on punir un petit enfant ? Si oui, comment punir un bébé de 2 ans ? Quelles sont les alternatives possibles ? Voici quelques précieux conseils pour mieux gérer ce genre de situation.
Pourquoi votre bébé fait des bêtises ?
La première chose à savoir est qu’un enfant de moins de 3 ans ne cherche pas à nuire lorsqu’il fait ce que l’on appelle une bêtise. Il expérimente, il essaie de comprendre comment le monde fonctionne et où se trouve sa place, il teste ses limites, il apprend à gérer ses émotions…
Ce que vous voyez comme une bêtise est peut-être simplement une expérience ou une maladresse: faire tomber son verre en plastique pour se rendre compte de ce qui se passe, mettre les mains dans la terre pour découvrir la matière, grimper sur les tables pour assouvir un besoin et découvrir de nouvelles sensations…
Cela signifie qu’un bébé de 2 ans qui fait des bêtises est en train d’apprendre, de progresser et de s’exprimer.
De plus, à l’âge de 2 ans, l’enfant est dans une phase d’apprentissage de ses émotions et dans une incapacité d’accepter la frustration, car son cerveau n’est pas encore mature sur la plan émotionnel.
Doit-on punir un bébé de 2 ans qui fait une bêtise ?
Avant de se demander comment punir un bébé de 2 ans, il est important de se poser une autre question : doit-on punir un bébé de 2 ans ?
C’est un sujet assez délicat et souvent source de culpabilité chez les parents. Comme nous l’avons dit précédemment, avant 3 ans, on ne peut pas dire d’un enfant qu’il fait des bêtises. Il fait des expériences et cherche à comprendre ce qui se passe quand il fait telle ou telle action. Avant l’âge de 2 ans, un enfant n’est pas en capacité de comprendre ce qu’est une punition. Il va réaliser que quelque chose est en train de se produire, mais il ne fera pas le lien entre la cause et la conséquence. Autrement dit, punir un enfant de moins de 3 ans n’aura pas d’effet particulier, c’est même plutôt inutile.
Pour autant, ne pas punir ne veut pas dire laisser tout faire. Si vous estimez que le comportement de votre tout-petit est inapproprié ou dangereux, il faut réagit et tenter de mettre des choses en place.
Comment réagir et répondre face à une bêtise ?
Nous n’allons pas vous dire comment punir un bébé de 2 ans, puisque cela n’est pas judicieux, mais plutôt vous donner des conseils et des attitudes à adopter face à certaines situations.
Poser des limites et un cadre
Vers 2 ans, un enfant cherche à tester vos limites car c’est grâce à cela qu’il va grandir et s’affirmer. En recommençant plusieurs fois la même bêtise, l’enfant teste le cadre parental afin de voir s’il est cohérent et sécurisant. Il est donc important d’avoir un cadre parental clair et solide. Prenez le temps d’établir les règles qui ne sont pas négociables à la maison et partagez-les avec votre enfant: sa sécurité, le respect des personnes, le respect du matériel… Plus les règles seront claires, moins longtemps votre enfant cherchera à les tester.
Choisir la bonne manière de communiquer
Plus l’enfant est petit, moins il a conscience de ce qu’il vient de faire. Avec un enfant de 2 ans, il est préférable d’agir en amont lorsque cela est possible et d’adapter sa façon de communiquer avec lui. Il faut formuler les phrases de manière positive, car le cerveau des petits ne reconnait pas la négation : « marche doucement » plutôt que « ne cours pas ».
Vous pouvez également privilégier le visuel et formuler les interdits sous forme de dessins/ pictogrammes, afin de rappeler à votre enfant ce qu’il peut faire ou non dans la maison.
Permettre de réparer la bêtise
Comment « punir » intelligemment un bébé de 2 ans qui a fait une bêtise ? En lui laissant la possibilité de réparer sa bêtise, lorsque cela est possible. Il a dessiné sur les murs ? Nettoyez ensemble. Il a jeté de la terre sur le carrelage ? Proposez-lui de passer le balai ensemble. Il a cassé un jouet ? Regardez s’il est possible de le réparer ensemble. Ces actions en lien direct avec la bêtise vont le responsabiliser, lui faire prendre conscience des dégâts causés par ses actes et le faire réfléchir avant de recommencer.
Et lorsqu’il n’est pas possible de réparer de manière concrète, vous pouvez utiliser une réparation symbolique : l’excuse.
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