Le terme enfant zèbre est utilisé pour désigner un enfant avec un quotient intellectuel plus haut que la moyenne. Cette particularité est parfois difficile à vivre et peut rendre le quotidien compliqué, mais elle peut aussi devenir une force si elle est bien accompagnée et comprise. Comment repérer un enfant zèbre et surtout comment bien l’aider ? C’est ce que nous allons aborder dans cet article.
Qu’est-ce qu’un enfant zèbre ?
Le terme zèbre est apparu dans les années 2000, pour parler des enfants avec des capacités dites « hors normes ». On parle également d’enfants précoces, surdoués ou encore à haut potentiel, mais tous ces mots désignent la même chose. A savoir, un enfant dont le quotient intellectuel est égal ou supérieur à 130, et dont le fonctionnement cognitif est différent de la moyenne.
Mais pourquoi utiliser le mot zèbre pour parler de ces enfants ? Le zèbre est un animal unique et inapprivoisable dans la savane, mais qui se cache derrière ses rayures pour se dissimuler. Il est différent, un peu sauvage, indomptable et surtout unique, à l’image des enfants à haut potentiel. De plus, les rayures du zèbre sont comme des griffures, des blessures de la vie qui habillent parfois les personnes hypersensibles.
Enfant zèbre : quels sont les signes caractéristiques ?
Si chaque enfant zèbre à sa singularité, il y a tout de même des caractéristiques récurrentes qui peuvent interpeller les parents. Evidemment, la liste des signes que nous allons évoquer ici n’est pas exhaustive et ne constitue en rien un diagnostic, mais elle peut aiguiller les parents qui se posent des questions.
Une grande faculté d’apprentissage
Les enfants zèbres sont capables d’exploiter rapidement et intensivement toutes les connaissances assimilées. Ils apprennent et comprennent très vite. On remarque souvent qu’ils s’expriment très tôt avec un vocabulaire riche et en faisant des phrases élaborées. Ils vont également savoir lire rapidement car ils montrent un grand intérêt pour les livres et la lecture. Leur excellente mémoire leur permet de mémoriser facilement les informations et de les replacer dans un contexte approprié. Mais cela peut aussi amener à des difficultés scolaires car l’enfant s’ennuie et décroche.
Une grande curiosité et une réflexion pointue
Très souvent l’enfant zèbre montre une grande curiosité pour des sujets qui ne sont pas habituels pour de jeunes enfants : des questions scientifiques ou philosophiques, les origines de la vie, la mort, l’espace…. Et comme sa curiosité est grande, il a sans cesse besoin d’approfondir de nouveaux sujets.
Une dyssynchronie
Cette caractéristique est en lien avec la précédente, puisque la dyssynchronie est le fait d’être en décalage avec le reste de son environnement. Elle peut être interne ou sociale, ce qui conduit à des difficultés relationnelles avec les autres. Il peut par exemple y avoir un décalage entre son développement intellectuel « plus élevé » que la moyenne et son développement psychomoteur qui est le même que les enfants de son âge, ce qui le rend maladroit ou très habile en fonction des tâches.
Une hypersensibilité
Nombreux sont les enfants zèbres à vivre les émotions de façon très intense. Ils sont souvent très empathiques, anxieux et se laissent facilement submerger par les émotions. Il n’est pas rare de retrouver également une hyperesthésie, ce qui signifie qu’un ou plusieurs de leurs cinq sens est exacerbé.
La solitude
La solitude est une caractéristique qui ressort chez beaucoup d’enfants zèbres. Il voit sa différence comme un obstacle et a du mal à se rapprocher socialement des autres camarades de son âge.
Il existe évidemment d’autres signes comme un esprit critique très développé, un sens de l’humour déstabilisant, un grand perfectionnisme ou encore une distraction perpétuelle.
Comment aider et accompagner un enfant zèbre ?
Un enfant zèbre ne sera pas forcément en difficulté, mais si cela est le cas, il est important de bien l’accompagner. Tout d’abord, si vous pensez que votre enfant présente des signes de précocité, il est judicieux de faire un bilan auprès de professionnels, afin de poser un diagnostic et de mieux organiser l’accompagnement.
A l’école, il est primordial de discuter avec les enseignants et toute l’équipe éducative, pour que l’enfant puisse s’épanouir scolairement.
Les parents devront faire preuve de patience, d’écoute et d’empathie afin d’aider leur enfant à gérer ses angoisses et son hypersensibilité. Il faut lui permettre d’exploiter ses capacités et sa particularité, tout en le laissant profiter de son enfance. Il est important de l’encourager et le valoriser dans ses réussites, de lui montrer que vous le comprenez et l’écoutez pleinement dans les moments plus compliqués, et de le laisser évacuer physiquement ses tensions (taper dans un coussin, déchirer une feuille…).
Evidemment, un accompagnement par un psychologue est très bénéfique : ce professionnel saura guider votre enfant dans la gestion de ses émotions et l’aider à mieux appréhender certaines situations, sans pour autant effacer sa personnalité atypique.
A lire : Famille recomposée : la jalousie est-elle inévitable ?